Après avoir littéralement craqué et acheté une nouvelle moto en janvier, il fallait que nous roulions un peu. Le pont du 8 et 9 mai, semblait idéal pour aller passer 3 jours en Corse du sud
J1
Comme d’habitude, nous arrivons dans les premiers pour prendre le bateau : Corsica Ferries de 7H30 pour une arrivée à Bastia à 13H30.
Nous embarquons donc avec les premières motos et allons rapidement visiter le bateau afin de trouver des transats pour rester dehors. Aucun transat sur le pont, une piscine et un solarium, mais pour le moment, il fait encore très frais. Nous nous rendons dans la cabine et trouvons deux fauteuils plutôt inconfortables pour une traversée de 6 heures.
Après avoir pris le petit déjeuner que Y. est allé chercher, je remonte sur le pont où maintenant, il fait bon et bien meilleur que dans la cabine. Je propose de rester sur le pont et nous nous installons par terre. Finalement les transats sont distribués. La traversée se passe bien, le bateau est loin d’être complet et le calme règne sur l’eau et sur le pont.
Nous arrivons un peu en avance et sortons du bateau vers 13H15.
Tant mieux nous avons prévu une longue balade cet après midi pour rejoindre les Bungalows de Figha.
Nous sortons de Bastia en contournant la citadelle qui rappelle beaucoup de souvenirs à Y.
Nous nous dirigeons vers Aleria, par une route, plus jolie que ce que l’on m’en avait dit, qui longe plus ou moins le bord de mer et prenons un café en chemin.
A Aleria, nous décidons de passer par Ghisoni, Cozzano puis Zivaco, Aullene, Quenza, Zonza, Bavella, Solenzara, Favone et Torca pour arriver à Figha .
Ces 5 heures de route, environ, sont difficiles pour le pilote, mais splendides, et permettent d’admirer les aiguilles de Bavella mais aussi tout un tas de petits villages sur la ligne de démarcation entre la haute corse et la corse du sud. Comme ce sera le cas quasiment tout le week-end, nous souffrons un peu du froid. Celui-ci et l’incertitude du temps de parcours ne nous permettent pas de nous arrêter en chemin pour prendre quelques photos. Nous ouvrons juste nos yeux….
Arrivés aux Bungalows de Figha,
nous apprenons que les anciens propriétaires, amis de Y. , étaient là quelques minutes auparavant. Nous les appelons et décidons de leur rendre visite demain.
Après notre installation, nous partons à la recherche d’un restaurant situé sur la très belle plage de Fautea au pied d'une tour génoise restaurée (par l’ancienne propriétaire des Bungalows de Figha).
Nous mangeons bien dans le calme, mais l’arrivée de plusieurs groupes de touristes va nous faire rapidement partir dès le dessert pris. Le personnel est souriant, mais nécessite d'apprendre le métier. Le prix nous semble donc assez élevé.
J2
Ce matin nous allons à Bonifacio, en passant par la route de Piccovagia et par une très jolie petite plage à Pavellone. A notre arrivée à Bonifacio, le soleil s’est levé, nous montons à moto, jusqu’en haut de la citadelle, située sur une falaise au bout du cap.
Nous nous garons et allons nous promener pour en faire le tour,
admirer le port,
les bouches de Bonifacio
et voir au loin la Sardaigne.
Un hôtel d’où la vue devrait être splendide, se trouve au sommet du cap mais les petites fenêtres et les abords ne donne pas envie d’y loger. Nous allons rendre visite au cimetière.
Puis nous décidons d’explorer un peu plus la citadelle interdite et ancien bastion de la Légion. Les locaux sont dévastés, non entretenus, il persiste des stigmates de la Légion avec plusieurs peintures murales en particulier.
Nous allons sur la place où se trouve une ancienne caserne de la légion, toute aussi délabrée. Nous n’irons pas plus loin, les ruelles touristiques ressemblent à s'y méprendre aux ruelles des vieux villages des Alpes Maritimes avec son lot de boutiques qui les dénature. Nous descendons prendre un café sur le port, le soleil nous réchauffe.
En repartant nous décidons de faire un repérage pour notre rendez vous de 18h30 au hameau de Santa Giulia.
Là, nous tournons tournons, tournons.... dans un dédale de petites routes menant toutes à de jolies résidences donnant sur la baie de Santa Giulia et sur la Punta d’Oro. Si le coin est superbe, nous désespérons de trouver ce hameau pour lequel pourtant nous trouvons un panneau indicateur. Nous repartons sans être parvenus à nos fins, un peu énervés et fatigués. Arrivés à notre bungalow, le soleil se lève à nouveau et nous passons 2 petites heures sur le bord d’une très jolie piscine. Nous repartons, et miracle nous parvenons à cette très jolie résidence qu'est le hameau de Santa Giulia, avec un peu d’avance. Nous allons voir donc la plage de Santa Julia.
Maintenant nous rendons notre visite, l’appartement a une vue panoramique,
nos hôtes sont charmants, vifs, intelligents et intéressants ce qui ne me surprend pas, après avoir entendu Y. tellement parler d’eux.
Nous prenons un agréable apéritif sur la terrasse et repartons 1 heure 30 plus tard en direction d’abord de Porto Vecchio, où cette fois nous pourrons entrer - il n’y plus de bouchons – puis de la plage de Tarco, où nous dînons au Pacha. Le personnel est cette fois compétent, et le dîner est bon et très fin.
J3
Ce matin, alors que nous partons, il fait encore beau mais avec un vent très frais... c'est le Libeccio équivalent Corse du Mistral. La route est particulière belle.
En arrivant à Sartène, nous avons froid, nous nous baladons pourtant un peu, prenons un café en terrasse. Autour de nous, les serveurs, en particulier, se plaignent du froid et du vent. Avant de remonter sur notre moto, j’enfile une couche de plus : un sous vêtement technique. Nous arrivons à Ajaccio, le soleil se montre le temps d’une photo et de faire le plein.
En arrivant aux îles Sanguinaires de nouveau, nous retrouvons vent froid et grisaille qui heureusement ne gâchent pas le panorama, en revanche les touristes oui !
Avant de repartir pour la montagne, je troque mon pantalon léger, pour un gros jean et met la dernière couche qui me reste. Maintenant, je peux dire que je suis confortable. Nous prenons une très jolie route assez facile de nos jours, c'est la route de l'intérieur qui passe par Bocognano, puis par Vizzavona, Tattone, Vivario, et Venaco où se trouve notre hôtel : U Frascone. Nous montons de l’hôtel à la place du marché à pied pour trouver le propriétaire et pouvons déjà apprécié la vue et ce très joli village.
Nous nous installons dans cet hôtel de charme. De notre chambre la vue est magnifique
mais nous découvrons avec un peu d’anxiété, que la route et la voie de chemin de fer sont toutes proches.
La décoration est soignée, et champêtre.
La chambre est assez grande, de même que la salle de bains. Le chauffage fonctionne bien, et en été la double exposition et les deux fenêtres de la chambre doivent permettre un certain rafraîchissement. Pour dîner nous sommes allés sur la place là, où on nous l'a indiqué : repas corse dans une très bonne ambiance et très abordable.
La nuit se passe très bien
il n’y a aura aucun bruit gênant, en réalité, il passe entre 4 et 5 trains par jour et en journée. Nous pouvons prendre le petit déjeuner sur la terrasse, au soleil et nous sommes chouchoutés pas le propriétaire qui nous donne plusieurs petits pots de confitures corses.
Nous partons malheureusement pour prendre le Ferry de 13 h00 à Bastia. Nous passons par Corte où se trouve aussi une citadelle ayant été occupée par la Légion Etrangère, mais au contraire de Bonifacio, elle est entretenue et a été convertie avec succès en musée.
Nous arrivons tôt à Bastia et nous installons sur la place Saint Nicolas où nous découvrons, nous sommes dimanche, des tas de jeunes couples avec poussettes et enfants.
Arrivés au quai d’embarquement du ferry, une bonne heure en avance, nous assistons avec stupeur, à l’embarquement de centaines de moto sur le ferry pour Savone. Ayant posé nos casques, on nous retarde notre montée à bord. Nous arrivons donc tard sur le pont, tous les transats sont pris, il ne reste que deux ou trois fauteuils de libre dans la cabine. Le Ferry du dimanche après midi, dernier jour d'un grand pont, est bondé, Y. est fatigué, bougon, et supporte mal tout le bruit, les cris des personnes qui nous entourent, et d’être assis très inconfortablement. Je me renseigne et loue une cabine avec fenêtre. Nous voyageons sereinement dans le confort et avec la possibilité de se promener sur le pont sans avoir peur de ne plus pouvoir nous assoir ailleurs que par terre.